BERLIN_texte

Mon cœur balance entre l'inspecteur Derrick et "les ailes du désir" (Der Himmel über Berlin (littéralement : Le ciel au-dessus de Berlin) de Wim Wenders.
Non ce n'est pas une blague, les couleurs et les éclairages du feuilleton de ce cher inspecteur, je les adore. Berlin a été généreuse de ce côté là, et puis en mars les couleurs sont plus que froides, la température aussi.
Celles et ceux qui ont vu le superbe film de Wenders, se souviennent sans doute que l'on passe du noir et blanc à la couleur, des anges aux mortels, de Berlin vue du ciel et du sol, que l'on passe de bâtiments à l'architecture monumentale et écrasante à des baraques à frites où l'on vient chercher la chaleur humaine et celle d'un café.
Bref, tout y était, des sensations extrêmes comme les 2 références citées plus haut, on passe du Mémorial aux juifs assassinés d'Europe à une saucisse géante en plastique coloré, on peut s'offrir une bière dans un bar branché caché au fond d'une cour envahie de poubelles, on mange bio le jour et kebab la nuit, on se fait engueuler par les cylistes quand on est à pied sur le trottoir… et oui, des pistes cyclables sont astucieusement cachées sur certains trotoirs.
Berlin est moche et belle à la fois, lounge et trash, sombre et gaie, on dirait un roman d'anticipation écrit dans les années 50 se déroulant à notre époque, Berlin change tous les jours il faut y aller maintenant, avant qu'elle soit aseptisée.
G.